vendredi 16 novembre 2012

Basse-Fosse T1 - Le Baiser du Rasoir

Auteur : Daniel POLANSKY
Editions : Bragelonne
Prix : GRAND FORMAT : 20,30 Euros / Ebook SANS DRM : 9,99 Euros *
Genre : Dark Fantasy / Thriller (si si vous avez bien lu).

(* Faisait parti de la liste des 200 titres à 0,99 Euros vente flash Bragelonne pour fêter leur 200.000ème vente de ebook.)

Qu'elle est belle cette couverture. Mais à une époque où les livres coûtent particulièrement cher, se laisser tenter par une couverture, c'est hasardeux. Et quand il s'agit du premier livre d'un auteur, c'est encore plus hasardeux n'est-il pas ? Donc quand Bragelonne nous colle ledit bouquin à moins d'un euros... là, y'a plus vraiment de raison de ne pas se laisser tenter... Et vous savez quoi ? Bonne pioche !

BASSE-FOSSE T1 - Le Baiser du Rasoir

"Bienvenue à Basse-Fosse.
Les rues résonnent des cris des poissonnières et des hurlements des marchands dévalisés. Ici quand quelqu'un disparaît, on ne le retrouve jamais.
Prévôt est un ancien soldat au passé sanglant qui a le don de s'attirer des ennuis. Quand des enfants étrangement mutilés sont découverts en ville, c'est bien plus que des ennuis qui attendent Prévôt. Car il est le seul à pouvoir arrêter l'assassin.
A condition que ce dernier ne l'arrête pas en premier..."


Une gifle .. Une gifle par Polansky. Un peu comme dans la célèbre pub, on se prend une bonne lourde dans la mouille mais là, c'est pas pareil que les autres mornifles... Cet auteur est un génie.
Si si ! Et quand il vous gifle  c'est par son style. Et en plus, c'est son premier roman. Si je ne l'avais pas lu quelque part, je ne m'en serai jamais douté. Et si, comme le bon vin, il s'améliore en vieillissant...

Ici nous avons à faire à un hybride de genre : un polar noir qui a bouffé de la dark fantasy. A moins que ce ne soit la fantasy qui ait bouffé une double ration de polar ? Qu'importe lequel des deux à bouffé l'autre, ça ne lui est pas resté en travers du gosier, ni conduit à l'indigestion. Non, c'est passé tout seul. Et personnellement, je voudrais du rabe. Et le plus tôt sera le mieux parce que, l'histoire, One shot qui n'appelle pas de suite, nous donne envie de remettre le couvert. Et comme c'est noté TOME 1...

Le récit est à la première personne. C'est un personnage morne, désabusé, dealer de souffle de farfadet et accro à ses propres produit qui nous embarque dans un univers glauque, où la magie existe mais n'emprisonne pas l'histoire. Elle attire plus d'ennuis qu'elle ne résout de situation, et surtout AUCUN DEUS EX MACHINA. Et ça... ça n'a pas de prix.
Les situations sont brutes, les descriptifs sanglants, aucune pincette n'est prise pour adoucir le sort réservé aux victimes. C'est noir, c'est... Bref, il faut le lire pour vous rendre compte que oui, vous aussi vous avez peur des ruelles sombres et des ombres des pavés.
Ce qui m'a le plus choqué, c'est que l'on ne connait pas vraiment le nom du personnage. Vous êtes directement dans sa tête, il ne vous raconte pas l'histoire, il la vit. Donc, il n'a pas besoin de faire un descriptif de lui-même... il se connait. Vous pas. Vous le découvrirez au fur et à mesure du récit... Et on l'appelle "Le Prévôt"...

Pour l'accroche de l'histoire, je ne peux rien dire de plus que le quatrième de couverture sus-relaté sans dévoiler des détails, des subtilités qui, si elles sont sorties du contexte, perdraient toute saveur. Sachez juste que c'est du pur pessimisme, une vision noire de la société retranscrite dans un univers de fantasy, c'est lugubre à souhait... Les personnages sont fouillés et rien n'y est ni noir, ni blanc... tout le monde est gris... même les héros ont une part de ténèbres insondables...
Trépidant.
Bref... Si vous n'avez pas compris que j'ai plus qu'adoré ce bouquin...

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