mercredi 29 août 2012

La Première Leçon du Sorcier

Auteur : Terry Goodkind
Editeur :Bragelonne
Prix : GF : 10 euros  (édition 10 ans ou édition découverte)

Richard Cypher vivait paisiblement dans la forêt de Hartland jusqu'à ce qu'il sauve cette belle inconnue des griffes de ses poursuivants. Elle ne consent qu'à lui dire son nom, Kahlan, mais dès le premier regard il sait qu'il ne pourra plus jamais la quitter. Et désormais, le danger rôde dans la forêt : des créatures monstrueuses suivent toujours les pas de l'étrangère... 
Richard la conduit à son ami Zedd, le vieil ermite, qui a toute sa confiance. Il est loin de se douter que Zedd n'est autre que le grand sorcier que cherchait Kahlan. Car un tyran sanguinaire du nom de Darken Rahl s'est emparé des Contrées du Milieu et projette de détruire le monde à 'laide d'anciens artefacts.
L'heure est venue pour Richard de recevoir la légendaire Épée de Vérité qui lui donne le terrible pouvoir de rendre justice. Mais l'arme est à double tranchant, RcRochard éprouvera la souffrance de tous ceux qu'il tuera...
Ainsi commence pour les trois compagnons une extraordinaire quête à travers les ténèbres.
Au nom de l'amour. A n'importe quel prix.


Alléchée par ce gros pavé ouvrant une saga et faisant fi du résumé somme toute très mauvais, je commence ma lecture, avide de magiciens surpuissants et autres choses démoniaques. Tout commence par une liane carnivore, c'est un bon début. Le méchant apparaît, et là...
"Mon chéri, Darken Rahl, ça ne te dit pas quelque chose comme nom de personnage?
_Ce serait pas dans le truc pourri là, Legend of the Seeker? "
...et si. Me voilà donc avec dans les mains, le livre qui est à l'origine de cette série absolument nullissime, avec pour seul point positif les costumes cuir des sa**pes à tresses.
Je me dis, allez, pourquoi pas, beaucoup de films et autres séries nulles à en pleurer ont été réalisées suite à de très bons livres. Histoire de me rassurer...
Ma lecture continue donc, et enchaîne déception sur deception.
Déjà, Darken Rahl, vous remarquerez qu'il n'y  pas plus dark comme nom de méchant. Mais en plus, il essaye de se faire passer pour un gentil tout du long, et son pseudo de gentil est tout aussi ridicule : le petit Père Rhal.
Si si. Entre le curé et la marque de charcutaille.

Ensuite, le ton narratif de l'histoire. Mettez un stylo dans les mains d'un gamin de 15 ans qui écrit bien... et voilà. C'est longuet et pleurnichard, bourré de "je t'aimerais toujours" et autres niaiseries jugées infinies et irréversibles au bout de 5 minutes d’existence par un petit cœur d'adolescent. Le tout agrémenté de tournures lourdasses et truffé de mots qui font trop "savants" au milieu de cette dissert' de lycéen, comme si l'auteur s'était alloué un quota de mots soutenus à intégrer dans son récit pour en relever un peu le niveau.
Et ne parlons pas des trois petits points "..." qui viennent ponctuer tout dialogue ou pensée à raison de trois ou quatre minimum par page !
Échec critique.


Malgré tout, j'ai lu jusqu'au bout, parce que ce n'est quand même pas assez mauvais pour arrêter au milieu. Et puis, un certain respect envers l'auteur et l'objet en lui-même m'en a empêché. En même temps, j'aime la série Angélique, donc bon... justement, on aurait pu penser qu'un truc pareil m'aurait plu. Ben non.
Je ne me suis donc pas épargné les minimum quatre chapitres SM du bouquin (non mais sérieux, l'auteur est un sacré névrosé), qui traîne, qui traîne... si on n'avait pas compris que le héros est voué à devenir une sorte de légume à la sortie de ces pages, au moins est-on pareil que lui : lessivé du cerveau par tant de séances de torture soit-disant sexy tellement ridicules qu'elles en sont cocasses.

Nous allons finir sur une note encore moins reluisante : Darken Rahl en personne. Lui aussi est névrosé, dans le style "je suis beau, blond de cheveux et bleu de n'yeux mais en fait je suis contrit par ma méchanceté...mais c'est dans mes gênes c'est pas ma faute! Aimez-moi !". Tout ça n'est pas sans rappeler le méchant charismatique de manga pour nanas, genre Angel Sanctuary avec son Rochel (je suis fan de Rochel, mais curieusement beaucoup moins de Darken Rahl. ça ne doit pas avoir le même impact écrit que dessiné. Ou alors c'est qu'il a oublié son charisme à la maison.).
Pour bien montrer qu'il est méchant, il coule du plomb en fusion dans la bouche des petits n'enfants, rien que ça. Et ne parlons pas de son bras droit, qui fait d'autres choses aux petits garçons en question...hum!

En résumé, ça se lit, mais on se demande pourquoi. On pourrait croire que l'auteur a voulu raconter du point de vue/du niveau intellectuel dira-t-on, de ses personnages qui sont adolescents.
Soit, au début, je lui ai laissé le bénéfice du doute.
Mais n'en déplaise aux gens qui m'ont affirmé que c'est une volonté délibérée de l'auteur de mûrir sa narration en même temps que les héros, je répondrais que lors des scènes où il y a uniquement des personnages adultes comme Darken Rahl par exemple, la narration est toujours aussi bêbête. Exit le doute.

Parce qu'il a quand même réussi à en faire treize, de ces livres tous aussi gros les uns que les autres...



lundi 27 août 2012

LE TRONE DE FER T14 - POUR LA RENTREE

Si le 5 septembre, les écoliers /collégiens/lycéens/étudiants vont tirer la gueule parce que c'est la rentrée, les fans du TRONE DE FER auront au moins une consolante...

Et oui, c'est dit, le T14 français (soit le deuxième tiers de la version américaine) sort le 5 septembre 2012 en version papier (18,90 Euros) et en version Ebook (surement à 15 euros avec un Fucking DRM)...

Ce que je pense de la politique de Flammarion - Pygmalion, vous le savez déjà, je n'en remettrai donc pas une couche, mais au moins, vous pourrez avancer un poil plus dans l'histoire si comme moi vous ne bittez rien à l'anglais.

Reste le prix abusif, mais en bonne vache à lait que nous sommes, nous, les fans... on va forcement y mettre le prix... Life is moche...

jeudi 23 août 2012

Les Dossiers DRESDEN T3 - Tombeau ouvert

Auteur : Jim Butcher
Editions : Milady
Prix : Poche 7,10 € / Ebook SANS DRM 4,99 €
Genre : Fantasy Urbaine.

J'aime bien cette série, du coup, j'ai comme une angoisse... Oui, une légère frustration parce que je sais que ladite série n'a pas été traduite en français dans son ensemble et que Bragelonne et Milady ont jeté l'éponge après le Tome 5, faute de public.
Et surtout, parce que je baragouine tout juste l'anglais, alors lire un bouquin entier...
Le Tome 6 devait sortir en VF début 2012 et a été annulé en cours de route (Ici pour la preuve !)
Cependant, la rumeur court sur le web que Milady/Bragelonne serait en pourparlers pour une adaptation ebook de la suite des aventures de notre Mage Détective qui se verrait priver de papier au profit d'une sortie exclusivement dématérialisée. Bon d'ici à ce que la rumeur soit confirmée ou infirmée, il peut s'en passer du temps...


"Enquêtes paranormales
Consultation & conseils.
Prix attractifs.

Harry Dresden a affronté son lot d'horreurs, des vampires surexcités aux garous psychotiques. Mais toutes ces années passées à combattre le surnaturel ne l'ont pas préparé à ça : le monde des esprits est devenu fou. Les fantômes harcèlent Chicago, des spectres torturés, violents et... sanguinaires. Quelqu'un - ou quelque chose - les pousse à se réveiller de méchante humeur. Pourquoi ? Et pourquoi la plupart des victimes ont-elles un lien avec Harry ? S'il ne le découvre pas bientôt, il pourrait bien lui aussi passer de l'autre côté."

Je vais commencer à faire une petite critique, une toute petite critique sur les quatrièmes de couverture du label Milady. A les lire, ça ne donne JAMAIS envie de se pencher sur le bouquin en fait. Heureusement que les couvertures pleine de couleur attirent l'oeil... Aller, ça c'était pour la giffle gratuite.

Dresden, épisode 3... si j’accroche bien à la série faut quand même avouer que tous les tomes ne se valent pas. Celui-ci est sombre, mais surtout capilotracté. Déjà le livre commence sur une chasse aux fantôme façon Gost Busters menée par Harry et Michael, son meilleur ami. Mais si ! Michael !  Son meilleur pote, celui qui... Ben en fait, celui dont vous n'avez JAMAIS entendu parler avant... Normal...
Donc ce Michael, c'est pas un magicien hein ! C'est un chevalier de dieu qui utilise sa foi sans faille dans le tout puissant et qui a une grosse épée enchassée d'un clou de la vraie croix... Une de celles qui a servi à pin'ser le Christ sur la Croix... Oula...
Bon, déjà, bon point, on ne tombe pas dans le prosélitisme, chose dont j'ai une sainte (hahaha) horreur. On tombe juste dans le kitsh. Et un peu dans l'absurde au passage parce que le Michael, il se balade en armure de plaque, avec une cape et sa grosse épée à la ceinture dans tout Chicago... y'a que moi que ça choc ?
Aller, bon, passons, pourquoi pas.
Deuxième écueil de cet opus : tout tourne autour d'un évènement qui est passé sous ellipse et qui s'est produit quelques mois avant le début de l'histoire et dont les détails nous sont servis au compte goutte. Du coup c'est souvent brouillon et parfois difficile à suivre. Et ça gâche un peu.

Après, ça se laisse lire. Je l'ai dévoré grâce (ou à cause) de mon état de santé cette semaine et de mes visites fréquentes chez mon toubib qui n'est pas ce que l'on pourrait appeler un pro de la ponctualité. Mais je ne peux pas vraiment louer le côté brouillon de cette enquête, malgré le fait qu'on en apprend un peu plus sur le passé du héros. On rencontre notamment Léa, sa marraine la "bonne" fée qui n'a de bonne que la plastique. Si je n'avais pas squatté les salles d'attentes médicales, j'aurais surement fini le pavé format papier que je lis en parallèle... mais qui ne rentre pas dans mon sac à main au contraire de ma liseuse qui ne me quitte pas...

Autre point qui m'a irrité, c'est le "magikmagic" de cet opus. Des sorts dont on n'a jamais entendu parler que le héro utilise au bon moment, un deus ex machina magique (chose dont j'ai horreur, suffit de lire la critique de Renégats de Gemmell). Pourquoi il s'en est sorti ? Pourquoi il a réussi là où il a failli mourir deux minutes avant ? Ben avec des sorts dont vous ne saviez même pas qu'ils existaient. J'aime bien connaître d'avance les armes que le héros peut (ou non) utiliser pour se sortir d'une situation. Ici c'est juste TGCM ("Ta Gueule C'est Magique" pour ceux qui ne connaissent pas le jargon rôliste.)
Bref... On verra si le Tome 4 me plait un peu plus que celui-ci, qui a le mérite de finir sur quelque chose de pas mal du tout du tout côté dramatique.

A suivre.



P.S : Les Dossiers Dresden T3 était sorti en grand format aux éditions Bragelonne sous le titre : "L'aube des Spectres"
"Grave Peril" en VO...

mardi 21 août 2012

Rouge

Auteur: Kristin Cashore
Editeur : GF : Orbit
Prix : 18e
Genre: fantasy

Rouge n'est pas belle. Elle est sublime et elle peut contrôler les esprits, des qualités qui attisent la passion comme la haine. Aussi a-t-elle choisi de vivre à l'écart du monde. Mais des seigneurs rebelles ont rassemblé des armées et s'apprêtent à marcher contre le royaume de Dells. Rouge peut le sauver,... à condition d'affronter les ombres du passé et des ennemis déterminés à l'anéantir.
La beauté est une arme, et Rouge va s'en servir.

... à la lecture de ce résumé, j'avoue, on peut se poser des questions.

Personnellement, je l'ai acheté pour la couverture : une jolie mâdâme en rouge avec un arc, ça ne peut que me plaire.
Et ensuite j'ai lu la quatrième de couverture... en plus d'être mal écrite, elle ne dit pas grand chose.
Je me suis dit "pas grave, je prend quand même. Un bouquin qui s'appelle comme ma couleur préférée ne peut qu'être bien, et au pire ça fera beau dans la bibliothèque."
Je le ramène donc chez moi, toute contente de ma trouvaille glamour en papier, et il rejoint la pile de livres à lire.

Quand arrive son tour, je relis la quatrième de couverture, et là... "Kristin Cashore comblera les fans de Twilight"..... NAOOOOOON ! Je n'avais pas vu cette critique !
Que Dieu me préserve de lire une daube aussi monumentale ! (bien que je ne les ai pas lus, les quelques extraits des films m'ont achevée avant l'heure, aussi les lirais-je plus tard... ce sera le sujet d'autres articles erk erk)
Respirant un grand coup, je me plonge avec néanmoins un début de dégoût dans ce livre qui avait une si belle couverture... et curieusement, ça commence bien. Vachement bien, même !

Ce qui est dommage, c'est que ce début n'est pas plus exploité par la suite.
On y rencontre un jeune garçon, un bébé même, aux agissements cruels et glauques malgré son jeune âge... personnage extrêmement intéressant, qui a capté mon attention dès la première ligne, et que je n'ai pas recroisé avant un bout de temps... bref !
Aussitôt, une foule de questions s'imposent, et les réponses tardent à venir, car l'auteur ne va pas expliquer à chaque fin de phrase le pourquoi du comment de son univers. Et ça, j'aime bien.
Il est vraiment agréable et immersif de lire quelques chose comme si tout était évident, et de comprendre au fur et à mesure ce qu'il se passe de notre point de vue de lecteur du monde réel.

Il est vrai qu'il y a de quoi rester dubitatif au début, lorsqu'on apprend qu'il y a des rapaces verts pomme et des cerfs roses à pois blancs, mais que le futur lecteur se rassure! Nous sommes loin du monde des Petits Poneys.
Il y a simplement des.. races de chaque animaux dans la nature, qui sont dénommées "monstres" par la population, reconnaissables par leur couleur hors du commun et l'attirance qui en découle.
Nous pouvons donc croiser dans le récit autant de chevaux monstres que de souris monstres.
Et les monstres rapaces sont tout au long du livre attirés par la chair de Rouge, qui a l'air tendre et goûteuse. Miam.

Attention Rouge, un monstre rapace jaune !!
Bien évidemment, comme le suggère si peu finement la quatrième de couverture, les hommes s'agglutinent autour de l'héroïne comme des mouches, ce qui est loin de lui plaire. Comme quoi la personne qui a fait le résumé n'a rien compris au bouquin ! Car oui, c'est une histoire de gens, mais c'est avant tout une histoire de guerre !

Pour en revenir au premier personnage, le bébé du début, il revient vraiment trop tardivement dans l'histoire, pour n'y avoir qu'un rôle mineur.
Les relations entre les personnages sont visibles même avec des lunettes fumées, même celles qui sont dévoilées avec grand roulement de tambour à la fin.
Comme ce n'est pas ce qu'il y a de plus important, et que c'est présenté comme une sorte de bonus ("ah au fait, untel c'est ton père !"), on passe au travers sans être déçu.

On pourrait s'attendre à ce que les histoires d'amour prennent une place énorme dans le récit. Eh bien, pas tellement. Il y en a, bien entendu, et tout le long du roman. Mais juste assez pour ne pas commencer à crier au scandale du roman à l'eau de rose édulcorée.
Le style de l'auteur est fluide, rien d'exceptionnel à mon sens mais certainement pas mauvais, ce qui fait que le livre n'a pas duré une journée. Ha ha.

En somme, une bonne récréation, qui se laisse lire facilement, avec une héroïne qui ne casse pas des briques mais qui a l'avantage d'avoir une famille intéressante (ceux qui l'ont lu, avouez-le : le père de Rouge pète la classe, non?).
Je regrette que son caractère n'ai pas été plus développé, notamment son dilemme d'enfanter. Mais le plus gros regret est sans conteste le Graceling du début qui n'est bien qu'au début.
 Ah oui, parce que Rouge se passe dans le même monde que Graceling, premier tome de la saga que je n'ai pas (encore) lu, mais qui peut se lire séparément sans souci !





lundi 20 août 2012

A vos souhaits !

Auteur : Fabrice Colin
Editeur :Bragelonne(Grand Format)
 Prix :GF :17e
Genre : Fantastique

Prenez une Londres tout à fait banale, ajoutez-y une école de magie, des elfes péteux en lavallière et une grave pénurie de porcs, et vous obtiendrez "à vos souhaits"!

Tout le monde connaît Newdon, la fabuleuse cité où se côtoient humains et créatures enchantées. Mais connaissez-vous John Moon? Il est l'entraîneur dune équipe d'ogres complètement abrutis, derniers de leur championnat. Et Vaughan, l'elfe qui vient de tripler sa première année d’École de Magie? Ou encore Gloïn MacCough, le nain qui fait faner des fleurs rien qu'en les regardant? Alors que ce trio pathétique est réuni devant quelques pintes au pub du coin, le Diable arrive en ville, à la recherche d'une clé qui permettrait d'ouvrir les portes des enfers. Et les destin moqueur a jeté son dévolu sur nos amis pour déjouer ses plans...

En tout cas moi, John Moon, je le connais très bien après avoir passé plus de 300 pages en sa compagnie. C'est un charmant monsieur, quoique très agaçant, pour mon plus grand plaisir.
Les incessantes réflexions dépressives de ce cher Moon sont absolument délicieuses ! Tour à tour pâté en croûte ou flan à la vanille, on ne sait pas trop à quelle sauce manger ce personnage tellement il est agaçant avec ses réflexions à la mormoilneu, mais ce qui est sûr, c'est que ce sera forcément un régal !

Un truc très important à savoir si vous comptez manger ce livre à votre sauce préférée : dans l'univers de Newdon, les nains sont de petites choses férues de jardinerie. Ce qui nous amène donc à penser que le géniteur de Gimli aimait faire pousser des coquelicots et des glaïeuls sur la pelouse d'en-face son bout de grotte... sans compter le fait que d'imaginer ces courtauds petits bonhommes affublés d'un haut de forme prête déjà assez à rire...  hmm bref !

N'étant habituellement pas fan du genre absurde (même si j'aime Alice, parce que bon voilà, les oiseaux-parapluies, quoi !)  ou encore du comique absurde (même si je reconnais le génie de mr Pratchett néanmoins), j'ai littéralement bouffé ce livre avec des 'tits oignons et quelques rochers en chocolat. Il me suffisait simplement de faire quelques petites pauses pour aller me resservir une tartine de roquefort et de figue pour continuer sur ma lancée et suivre les péripéties du Diable coincé dans le corps d'une obèse nudiste de plusieurs centaines de kilos (eh si).

Les dialogues font certaines fois penser à du ping-pong mais sans essouflement, les descriptions sont aussi courtes qu'imbéciles, les personnages aussi débiles qu'ils essayent de paraître classes. Un vrai succès !
Et à la sauce mouchoirs, ça peut peut être le faire?

Cet ouvrage est un monument du genre, et l'on aurait pu penser que concilier le fantastique à la mode victorienne avec de l'humour typiquement anglais, ça ne passerait pas.
Et ça passe plus que bien, et quand ça vous a dépassé, ça repasse encore une fois, et encore une fois dans votre tête pour que vous gardiez bien le souvenir que la Mort se balade en corset et peut même attraper un rhume.






mercredi 15 août 2012

Les Dossiers DRESDEN T2 - Lune Fauve


Auteur : Jim Butcher
Editions : Milady
Prix : Poche 7,10 € / Ebook SANS DRM 4,99 €
Genre : Fantasy urbaine

Les Dossiers Dresden. Découvert il y a peu (le mois dernier en fait) j'ai eu un coup de coeur pour cette série. Pas que ce soit palpitant au point de devenir accro, pas que ce soit magnifiquement écrit ni hyper bien traduit, mais c'est la petite dose de fun qu'il me fallait pour égayer mes pauses repas au boulot.
Du coup, après la lecture du premier tome "Avis de Tempête", je me suis tout simplement pris toute la série en ebook. Vu le prix et l'absence de DRM, j'aurai eu tort de me priver pas vrai ?



"Harry Dresden
Enquêtes paranormales.
Consultations & conseils.
Prix attractifs.

Les affaires ne vont pas fort. Elles sont même en arrêt maladie ! Chicago devrait regorger d'affaires juteuses pour le seul magicien de l'annuaire, et pourtant, l'agenda d'Harry est aussi vide que le crâne d'un zombie. 
Ah, enfin un meurtre ! Enfin, si on peut dire... La police a besoin d'Harry pour élucider un cas très particulier : un corps en charpie, d'étranges empreintes griffues, la pleine lune... ça ne vous dit rien ?"


Alors, si à la lecture du titre et du quatrième de couverture vous n'aviez pas compris que ça allait parler de bêtes à poils, je ne peux rien pour vous. C'est que vous avez de trééés sérieuses lacunes en matière de mythes et légende et que vous n'avez jamais regardé un film d'horreur à la TV...
Dans cette aventure, Harry, notre détective des arcanes, est bien sûr confronté ici à une histoire de loup-garou et tout un sillage de cadavres réduits en pièces. Comme dans le premier opus, la description des corps est gerbante. Rien de moins.

Pour ce qui est du déroulement, rien que du très classique au départ. Un cadavre découvert en l'état de kit tunning, Dresden appelé par le Bureau des Enquêtes Spéciales (B.E.S.) de Chicago pour apporter sa vision à l'enquête... Et le F.B.I. qui débarque.
Double dose d'emmerdes à la clé.
Si on rajoute le fait que notre Détective-Magicien préféré n'est plus en odeur de sainteté auprès de la police depuis le premier opus et les rumeurs de connivence avec la pègre qui lui collent au chapeau, on est dans de sales draps. Même son amie Karin Murphy, inspecteur du B.E.S. en vient aux menaces.

L'enquête est bien ficelée, les embûches encore plus nombreuse que dans le premier tome. La seule chose que m'a bloquée ceci dit, c'est le rôle de punching-ball qu'endosse Dresden dans cette enquête. A se demander comment il a pu survivre au premier passage à tabac. Sans compter les autres... Je n'ai pas relevé exactement le nombre de coups qu'il reçoit, mais magicien ou pas, je pense que n'importe quel pilier de rugby qui reçoit le même traitement fini à l'hosto... ou dans une boite en sapin capitonnée.

Pour ce qui est du fil rouge, à savoir, le passé de Dresden, ici, ça tient en moins de dix lignes, et pour la grosse moitié, on dirait un copié collé de ce qui a été dévoilé dans le premier tome. Rien de bien neuf donc. Ce n'est pas ici que vous trouverez de grosses révélations. Juste la vie sentimentale du magicien qui prend un peu des couleurs et sa relation avec Suzan qui s'étoffe. Ici point trop de sentiments. Si les fans de Bit-Lit n'y trouverons pas leur compte, moi, ça me convient parfaitement. Point trop de mièvrerie s'il vous plait...
Car si la fantasy urbaine est devenue depuis quelques temps synonyme de bit-lit, où le fantastique n'est là que pour encadrer une histoire d'ammmuuuur sirupeuse, ici neni. Non ici, le sentimentalisme, ça tient en 1 ou 2 pages, et c'est juste là pour donner un peu de profondeur au personnage. En plus, c'est du point de vue d'un personnage masculin, ce qui donne quelques réflexions cocasses par ci par là. Et c'est tant mieux.

Quelques passages qui ont retenu mon attention (surtout pour le côté décalé ^^) :

"J'avais un goût de sang dans la bouche à cause de la plaie à ma langue, et je dus choisir entre recracher et avaler. j'avalais. Pas de commentaire s'il vous plaît." (Chapitre 18)

" -Ah, oui ! "Et je soufflerai. Et je soufflerai. Et votre maison s'effondrera." Au revoir magicien.
Cause de la mort : Conte pour enfants.
Par les cloches de l'enfer !" (Chapitre 30)



P.S. : Les Dossiers Dresden T2 était sorti en grand format aux éditions Bragelonne sous le titre "Lune enragée"
Encore une fois, on peut se poser la question du pourquoi du comment ils ont voulu changer le titre entre deux version. Sûrement pas pour coller plus au titre de la version original qui est "Fool Moon". Les voix éditoriales sont impénétrables...







vendredi 10 août 2012

Waylander

Auteur : David Gemmell
Editeur :Bragelonne(Grand Format)
Prix : GF : 20 Euros
Genre : Heroic Fantasy

Je ne pouvais commencer la suite d'articles que j'espère très longue, que par un genre de personnage qui me plaît au plus au point . J'ai nommé le rôdeur tout crasseux à la barbe de 20 jours si sexy avec un lourd passé triste et dark à en mourir... hiiiiiiii !

Au vu de la couverture, on pourrait s'attendre à un énième Aragorn. Que nenni ! Celui-ci ne patauge pas dans la boue en ruminant son cruel destin (mais oui, tout le monde sait qu'être l'héritier d'un grand royaume et être aimé de la plus belle elfe de son temps est un fardeau a-tro-ce-ment lourd à porter !), mais chevauche avec une darkittude toute assumée sur un noir destrier, drapé de noir et portant la mort à bout de carreaux d'arbalète noir. Que de noir, n'est-ce pas? Et c'est sans compter le noir passé qui poursuit ce monsieur. Héhé.

"Le roi de Drenaï a été assassiné.
Une armée d'envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d'ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Aussitôt, des poches de résistance apparaissent un peu partout. Karnak et Egel, les derneirs chefs de guerre drenaïs, tentent d'organiser la défense. Sans moyens ni réelle armée, ils regardent impuissants les troupes ennemies gagner du terrain jour après jour.
Mais tout espoir n'est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s'aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre armure de Bronze, symbole de liberté.
Mais peut-on faire confiance à ce Waylander?
Après tout, c'est lui qui a assassiné le roi..."

Perso, je lui fais confiance desuite ! 
Bon d'accord, vu comme il est présenté dès le début du livre, on sent bien que Gemmell essaye de nous le faire passer pour un truand, mais sans réelle conviction. On sent tout aussi bien que le bonhomme, malgré son nom de chanson de métal symphonique (Waylander, Wayfarer... c'est pas des noms de lunettes aussi...?), n'est pas plus méchant qu'une mouche.
Une grande mouche musclée et barbue avec une méchante arbalète de poing à deux coups. Et tout le monde sait depuis la sortie de Diablo III que les arbalètes à poing donnent un sacré bonus en charisme.
En selle !

Mettons de côté mes coups de coeur de fan-girl, et parlons un peu plus sérieusement de l'oeuvre.
Oui parce que bon, c'est une Oeuvre avec un grand "O".
Ayant découvert Gemmell il y a peu de temps, je commence à me faire un avis assez distinct après ma troisième lecture de ce monsieur.
Cela se lit vite, sans rond de jambes, avec un style aussi fluide qu'agréable, pareil au flux de paroles qu'aurait un excellent conteur. 
Même si au début personnellement, je me suis demandée quelles péripéties il allait bien pouvoir mettre face à son personnage jem'enfoutiste-pourvu-qu'il-y-ait-du-pognon-à-la-clef (on n'y croit pas une seconde), les actions s'enchaînent avec une remarquable souplesse, et l'envie de tourner la page se fait de plus en plus forte au fur et à mesure.
Personnellement, j'ai senti venir la fin à trente-mille kilomètres. Mais ce n'est pas un mal, parce qu'au fur et à mesure, on se dit bien que ça va finir comme ça, et on l'espère si fort qu'on est ô combien soulagé que cela se produise ainsi !

En résumé, un très bon moment, d'une lecture à la facilité déconcertante qui regroupe absolument tous les ingrédients pour plaire à chacun de nous : du sang, de la violence, un peu de n'amour (ben oui), de l'héroïsme et des anti-héros crades et classieux. Et ouais.




jeudi 9 août 2012

RENEGATS

Auteur : David Gemmell
Editeur : J'ai Lu (Poche) / Mnemos (Grand Format)
Prix : Poche : 7,80 Euros / GF : 21,50 Euros / Aucune disponibilité en format numérique pour le moment.
Genre : Heroic Fantasy

Je voulais commencer cet article par un petit rappel : La copie d'un livre pour un usage STRICTEMENT PRIVE est autorisée. Si vous, là, maintenant, tout de suite, vous ne voyez pas le rapport, certains petits malins ayant l'oeil vont dessuite comprendre en lisant le haut et en regardant le corps de l'article...

Pour ce qui est de ce livre, sachez que je suis une grande fan de l'auteur, feu David Gemmell, un monstre sacré de l'heroic fantasy. Je l'ai découvert grâce aux éditions Bragelonne et à leur opération "10 ans-10 livres-10 euros" et depuis j'en rêve la nuit et je le propose systématiquement en idée lecture à ceux et celles qui sont en manque de littérature...

Mais ...

RENEGATS

"Il était une fois, les Chevaliers de la Gabala, légendaires protecteurs des Neuf Duchés. Leurs coeurs étaient purs ; leurs armures brillaient d'un éclat incomparable. Ils étaient plus grands que les hommes, plus puissants que les princes.
Pour combattre les forces des ténèbres, ils ont accepté de franchir un mystérieux portail. Ils ne sont jamais revenus.
Un seul est resté. Manannan, par prudence ou lâcheté. Il est désormais le Chevalier Déchu, et erre en proie au tourment.
Mais le meurtre et la magie noire ont envahi les Duchés. Les rumeurs courent : le Roi a été envoûté et son âme est morte !
Manannan n'a plus le choix, il doit affronter ses vieilles peurs et traverser le portail pour retrouver ses orgueilleux compagnons.
Mais le secret qu'il apprendra là-bas pourrait bien avoir raison de son âme..."



Alors oui... Je recommande de lire du Gemmell. Tout lecteur d'Heroic Fantasy se doit de connaître cet auteur dont le nom est devenu un prix de littérature... oui mais tout lecteur d'Heroic Fantasy se doit de ne pas commencer par celui-ci... Si vous devez éviter un seul roman de Gemmell c'est celui là...

Pourquoi ?

Alors déjà, je me calme moi-même et dessuite... C'est loin d'être mauvais.
Mais c'est très loin d'être bon.
L'histoire est basique et téléphonée : Un roi avide, un peuple opprimé qui se trouve des champions, des chevaliers déchus, des martyrs.. du déjà vu.
Sans compter le nombre de situations où une magie toute puissante vient faire les DEUS EX MACHINA.
Dans ce livre, tout est tout noir ou tout blanc, et parfois, le noir devient blanc sur un coup de tête... Comme si un grand méchant pouvait changer de bord sans aucune arrière pensée en deux minutes et sur de belles paroles...
Imaginez Dark Vador qui, après avoir appris à son fiston qu'il était son géniteur, partait avec Luke bras dessus, bras dessous pour lui payer une glace...
Bref... j'y crois pas.

Sans compter les situations et l'univers qui sont recherchés, qui donnent envie d'en savoir plus et qui, arrivée la fin du livre restent inexploités ou très peu développés.
J'aurais aimé en savoir plus sur l'ordre de chevalerie de la Gabala, sur la Mythologie, sur les personnages principaux qui restent des étrangers pour le lecteur, sur le système de magie qui reste vague (une histoire de couleur)... alors que les quelques bribes lâchées par ci par là, ces même bribes qui ouvrent l'appétit auraient mérité un plus ample développement... L'appétit est ouvert mais après l'entrée, le repas s’achève déjà...

Et il s'achève sur une fin qui tombe comme un cheveux dans la soupe en quelques pages. Comme si l'auteur avait du rendre sa copie avec un nombre de mots maximums, et que l'échéance demandait un bâclage en règle...
Cette fin qui laisse un arrière goût d'inachevé.

Où est l'écriture épique de cet auteur hors du commun ? Dans ce livre, l'action ne décolle pas. Pas de tension, pas "d'héroic", juste de la "fantasy"...

Je pense, mais c'est là mon avis personnel, que l'histoire aurait mérité plusieurs tomes. Plus de détails par endroits, un univers plus développé, des personnages plus attachant...

Une grosse déception, surtout quand on a l'habitude de lire du Gemmell. Ceux qui ne le connaissent pas ne seront peut être pas déçus parce que ce n'est pas non plus mauvais comme je le dis plus haut. Mais quand on sort de la lecture de DARKMOON pour ne citer que lui (L'auteur a écrit plus de 30 romans avant de nous quitter en 2006) on se sent tout seul avec son livre...

2 minutes au micro-onde et c'est prêt...

SI VOUS NE CONNAISSEZ PAS DAVID GEMMELL NE COMMENCEZ PAS PAR CE LIVRE... vous risquez de vous faire une mauvaise idée de l'auteur.

Attaquez par Darkmoon ou par Waylander par exemple... Enfin je dis ça... je dis rien, hein ^^.

mercredi 1 août 2012

Le Trône de Fer - Préludes - "Le Chevalier Errant" suivi de "L'Epée Lige"

Auteur : G.R.R MARTIN
Editions : Flammarion - Pygmalion
Prix : Grand Format 20,20 Euros / Ebook AVEC DRM 10,99 Euros
Genre : Fantasy

L'univers du Trône de Fer, 100 ans (aller, 90 pour être pointilleuse) avant les évènements de la saga.
Ce livre regroupe deux des trois nouvelles écrites par G.R.R. MARTIN sur les aventures du chevalier Dunk et de son écuyer, l'Oeuf : Le Chevalier Errant et L'épée Lige.

Notons que la troisième nouvelle "The Mystery Knight" n'a jamais été traduite en français, et on supposera (ou espérera pour ma part) que sa traduction interviendra en même temps que celle de la suite que l'auteur a prévu de donner aux aventures de ce personnage benêt mais attachant.


LE TRONE DE FER - PRELUDES

"Qu'il joute ou qu'il guerroie, le chevalier errant n'a d'autres attaches que celles de son coeur, d'autre code que celui de l'honneur. Il loue ses services aux causes les plus nobles et prend la défense des opprimés. Une ligne de conduite qu'à toujours suivie Ser Arlan de Pennytree, et qu'il s'est efforcé d'inculquer à son écuyer, Dunk. Mais la rencontre de ce dernier avec un garçon étrange, qui se fait appeler l'Oeuf, changera à jamais son destin.

Un an plus tard, Dunk et l'Oeuf, désormais son écuyer, s'engagent au service de Ser Eustace Osgris, un petit seigneur acculé à la défaite par la Veuve Rouge. Leur mission, déjà ardue, va se compliquer du fait des relations qu'entretiennent les deux forces en présence !"


Donc, comme dit plus haut, l'histoire se passe 90 ans avant le premier tome de la saga "Le Trône de Fer" et nous met sur les pas de Dunk, dit "Duncan le Grand". Ici pas de Chapitres ni de lecture du point du vue de plusieurs personnage comme dans la saga "Le Trône de Fer". Nous voila ici piégés dans la peau de Dunk. Et uniquement Dunk. Et il est pas spécialement futé l'animal...

La première nouvelle "Le Chevalier Errant" nous narre ses débuts dans les lices et sa rencontre avec l'Oeuf, qui deviendra son écuyer. Rien de bien passionnant cependant, mis à part que cette nouvelle nous permet de réviser notre histoire de Westeros et l'arbre généalogique des Targaryen. C'est cependant la nouvelle la plus réussi de ce recueil, avec de l'action, du sang, des larmes...

Dans la seconde, Dunk et l'Oeuf sont au service d'un petit Lord qui se voit déposséder de son eau en pleine canicule. Ouhaou... On est bien loin des intrigues emboitées, chevillées et à vous retourner le cerveau auxquels nous avait habitué G.R.R. MARTIN... Bien bien loin.

Le style de plume de l'auteur y est, la traduction est bonne mais, franchement, passé le plaisir premier de voir apparaître sur les pages des personnages mythiques du cycle, dans les deux nouvelles, l'action reste à plat, sans parler de la fin capilotractée de la deuxième nouvelle qui se boucle comme ça, pouf, comme par enchantement et par magie sur un "Happy End" sorti de nul part, et auquel Maître Martin ne nous a jamais habitué.

Cela reste divertissant à lire et les fans y trouveront leur compte malgré le prix de la bête. Les personnes ne connaissant pas le Trône de Fer eux auront peut-être quelques difficultés à apprécier la chose, car même si l'action de ce livre est désolidarisée du cycle et peut se lire à part, c'est surtout le fait de rencontrer des héros du passé de l'univers de Westeros qui apporte le fun de la lecture.
Et ce livre ne prépare en rien un nouveau lecteur à ce qui l'attend dans la saga...