jeudi 6 septembre 2012

Fascination

Auteur : Stephenie Meyer
Editions : Hachette
Prix : Grand Format : 18 e
Genre : Fantastique à l'eau de rose



Bella, dix-sept ans, décide de quitter l'Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère, pour s'installer chez son père. Elle croit renoncer à tout ce qu'elle aime, certaine qu'elle ne s'habituera jamais ni à la pluie ni à Forks où l'anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edward, lycéen de son âge, d'une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes? A la fois attirant et hors d'atteinte, Edward Cullen n'est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est certaine.

J'ai testé pour vous... Twilight
beurk.
C'était un défi, et je l'ai relevé promptement, essayant de passer outre les films qui avaient l'air tellement nazes (je ne les ai pas vus, les simples morceaux disséminés sur youtube ayant eu raison du prix de la place de ciné). Hum.
Passons sur le résumé plus que dégobillant.

On a tous les ingrédients d'un roman pour ado dénué de cortex cérébral : la jeune nana qui veut s'immerger dans la masse sans qu'on la remarque, une famille recomposée avec un beau-père trop jeune, une ville maussade où il pleut sans arrêt et où toutes les voitures sont démodées...et puis les noms, quoi. Bella et Edward, non mais sans blague!
Oui parce que Isabella, notre maaalheureuse Bella, arrive en ville avec quelques économies pour se payer une voiture (j'insiste sur le "quelques économies" alors qu'elle est lycéenne sans travail à côté) et que Papa -oh surprise!- lui offre une camionnette! Toute pourrie certes, mais bon. Elle est très malheureuse, cela va sans dire.

Autre caractéristique du roman pour ado: le langage utilisé.
L'auteur se sent obligée d'arborer un langage plus que soutenu pour nous décrire des moments de palpitations extrêmes de la vie de tous les jours, comme Bella écoutant un CD ou se shampouinant les cheveux par exemple. C'est vrai que ce sont des scènes hautement importantes au potentiel érotique certain, destinées à élever les âmes. Bien sûr.
Et  à côté de ça, nous avons de francs moments d'oubli de la langue française, avec pas mal d’omission de négation tout le long du livre. Ce qui donne au final une lecture hachée, lourde et pénible, enrichie d'erreurs et de coquilles. L'histoire n'évoluant pas vraiment à toute vitesse, on avait bien besoin de ça !
Si cela peut remonter le niveau d'estime que j'ai pour ce livre, on peut éventuellement mettre ces énormités sur le compte du traducteur.  Monsieur Luc Rigoureau, vous n'avez de rigoureux que le nom, je ne vous salue pas !
C'est vraiment pour les cervelles d'oiseaux !
Enfin, les personnages des vampires. Ils sont sensés être carrément plus intéressants que les humains, plus posés et plus instruits par toutes ces années de vie supplémentaires. Ne serait-ce qu'Edward, qu'on nous informe vieux de plus de 100 ans.
Mais non. Ils sont impulsifs comme des enfants, chiants comme les cailloux, mais riches. Il faut bien une compensation à vivre dans un bled aussi paumé que Forks.
Ça me désole vraiment que beaucoup d'auteurs n'aient pas la logique de prêter à leurs personnages vampires (ou immortels de tous poils) une sagesse digne de leurs années.
Je veux bien que l'amour rende un personnage d'ordinaire avisé et intelligent complètement différent, ça a du charme c'est vrai, mais encore faut-il le montrer sous un jour qui permette de le trouver classe avant. Sinon la transformation n'a aucun intérêt, vu qu'elle ne s'opère pas. Et c'est ce qui se passe pour Edward et toute sa clique. Mais à part ça, c'est censé être fascinant, n'est-ce pas?

C'est bête, il y a des passages qui me font dire que mon incurable sentimentalisme aurait pu y trouver quelques bons côtés. Mais c'est tout de suite gâché par une quelconque phrase.
Sans parler du fait que la série est aussi appelée "Saga du désir interdit"... burp.

18e en grand format, c'est quand même cher payé pour une crotte pareille, même si elle a une belle couverture... mais je vous rassure, je ne l'ai payé qu'un euro aux puces, c'est déjà plus proche de sa valeur.
Néanmoins, je lirais la suite, au cas où je trouve les trois autres tomes également pas cher... juste au cas où.

2 commentaires:

  1. Tu peux classer directement le bouquin en "Bit-lit". Du romantisme avec du fantastique quoi ^^
    Pour ma part, j'ai bien aimé le premier, apprécié le deuxième et les deux derniers... Burps comme tu dis.
    Les achètes pas, je dois les avoir quelque part dans un carton de déménagement non déballé. Si tu n'es pas pressée bien sûr ! (en lisant ta critique, quelque chose me dis que tu peux patienter.)

    Cette saga aura au moins eu le mérite de relancer les ados dans la lecture. Les ados. Tout est dis... Peut-être qu'à 14 ans on aurait adoré... Mais nous n'avons plus 14 ans...

    Ah que le temps est cruel.

    Discordia.

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  2. 'faut pas déconner, 14 ans ne veut pas dire qu'on a forcément des goûts de chiottes, hein ! ;)

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