mercredi 29 août 2012

La Première Leçon du Sorcier

Auteur : Terry Goodkind
Editeur :Bragelonne
Prix : GF : 10 euros  (édition 10 ans ou édition découverte)

Richard Cypher vivait paisiblement dans la forêt de Hartland jusqu'à ce qu'il sauve cette belle inconnue des griffes de ses poursuivants. Elle ne consent qu'à lui dire son nom, Kahlan, mais dès le premier regard il sait qu'il ne pourra plus jamais la quitter. Et désormais, le danger rôde dans la forêt : des créatures monstrueuses suivent toujours les pas de l'étrangère... 
Richard la conduit à son ami Zedd, le vieil ermite, qui a toute sa confiance. Il est loin de se douter que Zedd n'est autre que le grand sorcier que cherchait Kahlan. Car un tyran sanguinaire du nom de Darken Rahl s'est emparé des Contrées du Milieu et projette de détruire le monde à 'laide d'anciens artefacts.
L'heure est venue pour Richard de recevoir la légendaire Épée de Vérité qui lui donne le terrible pouvoir de rendre justice. Mais l'arme est à double tranchant, RcRochard éprouvera la souffrance de tous ceux qu'il tuera...
Ainsi commence pour les trois compagnons une extraordinaire quête à travers les ténèbres.
Au nom de l'amour. A n'importe quel prix.


Alléchée par ce gros pavé ouvrant une saga et faisant fi du résumé somme toute très mauvais, je commence ma lecture, avide de magiciens surpuissants et autres choses démoniaques. Tout commence par une liane carnivore, c'est un bon début. Le méchant apparaît, et là...
"Mon chéri, Darken Rahl, ça ne te dit pas quelque chose comme nom de personnage?
_Ce serait pas dans le truc pourri là, Legend of the Seeker? "
...et si. Me voilà donc avec dans les mains, le livre qui est à l'origine de cette série absolument nullissime, avec pour seul point positif les costumes cuir des sa**pes à tresses.
Je me dis, allez, pourquoi pas, beaucoup de films et autres séries nulles à en pleurer ont été réalisées suite à de très bons livres. Histoire de me rassurer...
Ma lecture continue donc, et enchaîne déception sur deception.
Déjà, Darken Rahl, vous remarquerez qu'il n'y  pas plus dark comme nom de méchant. Mais en plus, il essaye de se faire passer pour un gentil tout du long, et son pseudo de gentil est tout aussi ridicule : le petit Père Rhal.
Si si. Entre le curé et la marque de charcutaille.

Ensuite, le ton narratif de l'histoire. Mettez un stylo dans les mains d'un gamin de 15 ans qui écrit bien... et voilà. C'est longuet et pleurnichard, bourré de "je t'aimerais toujours" et autres niaiseries jugées infinies et irréversibles au bout de 5 minutes d’existence par un petit cœur d'adolescent. Le tout agrémenté de tournures lourdasses et truffé de mots qui font trop "savants" au milieu de cette dissert' de lycéen, comme si l'auteur s'était alloué un quota de mots soutenus à intégrer dans son récit pour en relever un peu le niveau.
Et ne parlons pas des trois petits points "..." qui viennent ponctuer tout dialogue ou pensée à raison de trois ou quatre minimum par page !
Échec critique.


Malgré tout, j'ai lu jusqu'au bout, parce que ce n'est quand même pas assez mauvais pour arrêter au milieu. Et puis, un certain respect envers l'auteur et l'objet en lui-même m'en a empêché. En même temps, j'aime la série Angélique, donc bon... justement, on aurait pu penser qu'un truc pareil m'aurait plu. Ben non.
Je ne me suis donc pas épargné les minimum quatre chapitres SM du bouquin (non mais sérieux, l'auteur est un sacré névrosé), qui traîne, qui traîne... si on n'avait pas compris que le héros est voué à devenir une sorte de légume à la sortie de ces pages, au moins est-on pareil que lui : lessivé du cerveau par tant de séances de torture soit-disant sexy tellement ridicules qu'elles en sont cocasses.

Nous allons finir sur une note encore moins reluisante : Darken Rahl en personne. Lui aussi est névrosé, dans le style "je suis beau, blond de cheveux et bleu de n'yeux mais en fait je suis contrit par ma méchanceté...mais c'est dans mes gênes c'est pas ma faute! Aimez-moi !". Tout ça n'est pas sans rappeler le méchant charismatique de manga pour nanas, genre Angel Sanctuary avec son Rochel (je suis fan de Rochel, mais curieusement beaucoup moins de Darken Rahl. ça ne doit pas avoir le même impact écrit que dessiné. Ou alors c'est qu'il a oublié son charisme à la maison.).
Pour bien montrer qu'il est méchant, il coule du plomb en fusion dans la bouche des petits n'enfants, rien que ça. Et ne parlons pas de son bras droit, qui fait d'autres choses aux petits garçons en question...hum!

En résumé, ça se lit, mais on se demande pourquoi. On pourrait croire que l'auteur a voulu raconter du point de vue/du niveau intellectuel dira-t-on, de ses personnages qui sont adolescents.
Soit, au début, je lui ai laissé le bénéfice du doute.
Mais n'en déplaise aux gens qui m'ont affirmé que c'est une volonté délibérée de l'auteur de mûrir sa narration en même temps que les héros, je répondrais que lors des scènes où il y a uniquement des personnages adultes comme Darken Rahl par exemple, la narration est toujours aussi bêbête. Exit le doute.

Parce qu'il a quand même réussi à en faire treize, de ces livres tous aussi gros les uns que les autres...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire