vendredi 10 août 2012

Waylander

Auteur : David Gemmell
Editeur :Bragelonne(Grand Format)
Prix : GF : 20 Euros
Genre : Heroic Fantasy

Je ne pouvais commencer la suite d'articles que j'espère très longue, que par un genre de personnage qui me plaît au plus au point . J'ai nommé le rôdeur tout crasseux à la barbe de 20 jours si sexy avec un lourd passé triste et dark à en mourir... hiiiiiiii !

Au vu de la couverture, on pourrait s'attendre à un énième Aragorn. Que nenni ! Celui-ci ne patauge pas dans la boue en ruminant son cruel destin (mais oui, tout le monde sait qu'être l'héritier d'un grand royaume et être aimé de la plus belle elfe de son temps est un fardeau a-tro-ce-ment lourd à porter !), mais chevauche avec une darkittude toute assumée sur un noir destrier, drapé de noir et portant la mort à bout de carreaux d'arbalète noir. Que de noir, n'est-ce pas? Et c'est sans compter le noir passé qui poursuit ce monsieur. Héhé.

"Le roi de Drenaï a été assassiné.
Une armée d'envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d'ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Aussitôt, des poches de résistance apparaissent un peu partout. Karnak et Egel, les derneirs chefs de guerre drenaïs, tentent d'organiser la défense. Sans moyens ni réelle armée, ils regardent impuissants les troupes ennemies gagner du terrain jour après jour.
Mais tout espoir n'est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s'aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre armure de Bronze, symbole de liberté.
Mais peut-on faire confiance à ce Waylander?
Après tout, c'est lui qui a assassiné le roi..."

Perso, je lui fais confiance desuite ! 
Bon d'accord, vu comme il est présenté dès le début du livre, on sent bien que Gemmell essaye de nous le faire passer pour un truand, mais sans réelle conviction. On sent tout aussi bien que le bonhomme, malgré son nom de chanson de métal symphonique (Waylander, Wayfarer... c'est pas des noms de lunettes aussi...?), n'est pas plus méchant qu'une mouche.
Une grande mouche musclée et barbue avec une méchante arbalète de poing à deux coups. Et tout le monde sait depuis la sortie de Diablo III que les arbalètes à poing donnent un sacré bonus en charisme.
En selle !

Mettons de côté mes coups de coeur de fan-girl, et parlons un peu plus sérieusement de l'oeuvre.
Oui parce que bon, c'est une Oeuvre avec un grand "O".
Ayant découvert Gemmell il y a peu de temps, je commence à me faire un avis assez distinct après ma troisième lecture de ce monsieur.
Cela se lit vite, sans rond de jambes, avec un style aussi fluide qu'agréable, pareil au flux de paroles qu'aurait un excellent conteur. 
Même si au début personnellement, je me suis demandée quelles péripéties il allait bien pouvoir mettre face à son personnage jem'enfoutiste-pourvu-qu'il-y-ait-du-pognon-à-la-clef (on n'y croit pas une seconde), les actions s'enchaînent avec une remarquable souplesse, et l'envie de tourner la page se fait de plus en plus forte au fur et à mesure.
Personnellement, j'ai senti venir la fin à trente-mille kilomètres. Mais ce n'est pas un mal, parce qu'au fur et à mesure, on se dit bien que ça va finir comme ça, et on l'espère si fort qu'on est ô combien soulagé que cela se produise ainsi !

En résumé, un très bon moment, d'une lecture à la facilité déconcertante qui regroupe absolument tous les ingrédients pour plaire à chacun de nous : du sang, de la violence, un peu de n'amour (ben oui), de l'héroïsme et des anti-héros crades et classieux. Et ouais.




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