mardi 21 août 2012

Rouge

Auteur: Kristin Cashore
Editeur : GF : Orbit
Prix : 18e
Genre: fantasy

Rouge n'est pas belle. Elle est sublime et elle peut contrôler les esprits, des qualités qui attisent la passion comme la haine. Aussi a-t-elle choisi de vivre à l'écart du monde. Mais des seigneurs rebelles ont rassemblé des armées et s'apprêtent à marcher contre le royaume de Dells. Rouge peut le sauver,... à condition d'affronter les ombres du passé et des ennemis déterminés à l'anéantir.
La beauté est une arme, et Rouge va s'en servir.

... à la lecture de ce résumé, j'avoue, on peut se poser des questions.

Personnellement, je l'ai acheté pour la couverture : une jolie mâdâme en rouge avec un arc, ça ne peut que me plaire.
Et ensuite j'ai lu la quatrième de couverture... en plus d'être mal écrite, elle ne dit pas grand chose.
Je me suis dit "pas grave, je prend quand même. Un bouquin qui s'appelle comme ma couleur préférée ne peut qu'être bien, et au pire ça fera beau dans la bibliothèque."
Je le ramène donc chez moi, toute contente de ma trouvaille glamour en papier, et il rejoint la pile de livres à lire.

Quand arrive son tour, je relis la quatrième de couverture, et là... "Kristin Cashore comblera les fans de Twilight"..... NAOOOOOON ! Je n'avais pas vu cette critique !
Que Dieu me préserve de lire une daube aussi monumentale ! (bien que je ne les ai pas lus, les quelques extraits des films m'ont achevée avant l'heure, aussi les lirais-je plus tard... ce sera le sujet d'autres articles erk erk)
Respirant un grand coup, je me plonge avec néanmoins un début de dégoût dans ce livre qui avait une si belle couverture... et curieusement, ça commence bien. Vachement bien, même !

Ce qui est dommage, c'est que ce début n'est pas plus exploité par la suite.
On y rencontre un jeune garçon, un bébé même, aux agissements cruels et glauques malgré son jeune âge... personnage extrêmement intéressant, qui a capté mon attention dès la première ligne, et que je n'ai pas recroisé avant un bout de temps... bref !
Aussitôt, une foule de questions s'imposent, et les réponses tardent à venir, car l'auteur ne va pas expliquer à chaque fin de phrase le pourquoi du comment de son univers. Et ça, j'aime bien.
Il est vraiment agréable et immersif de lire quelques chose comme si tout était évident, et de comprendre au fur et à mesure ce qu'il se passe de notre point de vue de lecteur du monde réel.

Il est vrai qu'il y a de quoi rester dubitatif au début, lorsqu'on apprend qu'il y a des rapaces verts pomme et des cerfs roses à pois blancs, mais que le futur lecteur se rassure! Nous sommes loin du monde des Petits Poneys.
Il y a simplement des.. races de chaque animaux dans la nature, qui sont dénommées "monstres" par la population, reconnaissables par leur couleur hors du commun et l'attirance qui en découle.
Nous pouvons donc croiser dans le récit autant de chevaux monstres que de souris monstres.
Et les monstres rapaces sont tout au long du livre attirés par la chair de Rouge, qui a l'air tendre et goûteuse. Miam.

Attention Rouge, un monstre rapace jaune !!
Bien évidemment, comme le suggère si peu finement la quatrième de couverture, les hommes s'agglutinent autour de l'héroïne comme des mouches, ce qui est loin de lui plaire. Comme quoi la personne qui a fait le résumé n'a rien compris au bouquin ! Car oui, c'est une histoire de gens, mais c'est avant tout une histoire de guerre !

Pour en revenir au premier personnage, le bébé du début, il revient vraiment trop tardivement dans l'histoire, pour n'y avoir qu'un rôle mineur.
Les relations entre les personnages sont visibles même avec des lunettes fumées, même celles qui sont dévoilées avec grand roulement de tambour à la fin.
Comme ce n'est pas ce qu'il y a de plus important, et que c'est présenté comme une sorte de bonus ("ah au fait, untel c'est ton père !"), on passe au travers sans être déçu.

On pourrait s'attendre à ce que les histoires d'amour prennent une place énorme dans le récit. Eh bien, pas tellement. Il y en a, bien entendu, et tout le long du roman. Mais juste assez pour ne pas commencer à crier au scandale du roman à l'eau de rose édulcorée.
Le style de l'auteur est fluide, rien d'exceptionnel à mon sens mais certainement pas mauvais, ce qui fait que le livre n'a pas duré une journée. Ha ha.

En somme, une bonne récréation, qui se laisse lire facilement, avec une héroïne qui ne casse pas des briques mais qui a l'avantage d'avoir une famille intéressante (ceux qui l'ont lu, avouez-le : le père de Rouge pète la classe, non?).
Je regrette que son caractère n'ai pas été plus développé, notamment son dilemme d'enfanter. Mais le plus gros regret est sans conteste le Graceling du début qui n'est bien qu'au début.
 Ah oui, parce que Rouge se passe dans le même monde que Graceling, premier tome de la saga que je n'ai pas (encore) lu, mais qui peut se lire séparément sans souci !





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